Samedi, à Doullens, l’Assemblée Générale des enfants de harkis a ravivé une mémoire qui me touche au plus profond. Fille de harki, je porte cette histoire en moi, mais aussi une responsabilité : celle de faire avancer la justice et la reconnaissance.

Les harkis et leurs descendants demandent depuis trop longtemps une citoyenneté pleine et entière, au-delà des avancées symboliques. La loi de 2022 a marqué une étape importante, mais elle ne répond pas encore à toutes les attentes : l’égalité, ce n’est pas une faveur, c’est un droit.

En tant que députée, je continuerai de porter cette cause à l’Assemblée nationale. Ces familles, comme la mienne, ont été marquées par l’exil, l’injustice et l’oubli. Ensemble, nous devons tourner la page de l’indifférence pour écrire celle de la reconnaissance.

Aujourd’hui, les revendications sont claires :

Une citoyenneté de droit, qui ne ramène plus les harkis et leurs descendants à leur passé d’ »indigènes » ou de « supplétifs ».

Une base juridique solide pour garantir l’égalité de traitement devant les administrations et les tribunaux.

La fin du regard détourné des gouvernements successifs.

Je remercie chaleureusement les participants pour leurs témoignages et leur engagement. La République doit honorer ceux qui ont cru en elle.