QAG sur la situation des ex-salariés de Milee
A l’occasion des questions au gouvernement, j’ai interpellé la ministre du Travail sur la situation des ex-salariés de chez Milee
Madame la Ministre du Travail,
Je vous interpelle sur la situation des 10 000 salariés de Milee, liquidée le 9 septembre.
Ces travailleurs à temps partiel, souvent rémunérés moins de 600 euros par mois, ont non seulement perdu leur emploi, mais n’ont toujours pas reçu leurs salaires d’août, ni de septembre, et pour nombre d’entre eux, ni leurs documents leur permettant de créer un dossier à France travail !
Ils sont privés de leurs droits au chômage, de leur droit à une vie digne.
Cette catastrophe sociale, certainement une des plus importantes depuis quarante ans, est ignorée.
L’État – n’a ni régulé les pratiques de ces entreprises ni anticipé la transition écologique qui aurait pu éviter cette situation.
Aujourd’hui, ces travailleurs se retrouvent privés de leurs droits sociaux fondamentaux.
Les promesses d’indemnisation via l’assurance garantie des salaires tardent à venir, trois mois sans le moindre revenu madame la ministre, TROIS MOIS !
Avec mes collègues, nous étions ce matin aux côtés des travailleurs à Bercy.
Que fait-on pour une mère qui ne peut plus nourrir ses enfants depuis août ?!
– On lui place ses enfants et on lui propose de voir un psychologue !
– Mais Madame la ministre, ce dont elle a besoin, c’est juste de son salaire !
Il est impératif d’accélérer le versement des salaires et des lettres de licenciement, et surtout d’enquêter sur les responsabilités des actionnaires et de l’État dans cette affaire.
Nous ne pouvons laisser ces familles, ces femmes et ces hommes, livrés à eux-mêmes et privés de leurs droits !
Que comptez-vous faire ?
L’État prendra-t-il enfin ses responsabilités pour que chacun accède à ses droits ?