Réunion avec une délégation Sanofi
Ce matin, avec mes collègues Hadrien Clouet, Éric Coquerel, Mathilde Hignet, Anaïs Belouassa-Cherifi, Nathalie Oziol, Karen Erodi et Elise Leboucher, nous avons recontré une délégation de salariés de Sanofi, profondément préoccupés par l’annonce récente de la vente de Doliprane. Ce médicament, produit emblématique des foyers français, n’est pas seulement un remède contre les petits maux quotidiens ; c’est un bien commun, un pilier de notre souveraineté sanitaire et un symbole de notre indépendance pharmaceutique. La décision de Sanofi, dictée par des logiques de profit et de spéculation financière, menace notre système de santé et les emplois de nos concitoyens.
Les témoignages recueillis auprès des salariés de Sanofi ne laissent aucun doute : il est urgent de changer de modèle pour mettre la santé publique et le bien-être collectif avant les intérêts des actionnaires. En tant que députée de La France insoumise, je souhaite partager avec vous notre engagement concret, inspiré du programme de l’Avenir en Commun et du contrat de législature du Nouveau Front Populaire, pour préserver notre industrie pharmaceutique et garantir un accès juste et équitable aux médicaments.
La santé est un bien commun : vers un pôle public du médicament
À la France insoumise, nous portons une vision claire de la santé comme un bien commun, qui doit être protégé des logiques marchandes. Pour répondre aux dérives observées dans les grands groupes comme Sanofi, nous proposons la création d’un pôle public du médicament. Ce pôle permettra de coordonner la recherche et la production de médicaments essentiels, en orientant les investissements vers les besoins réels des patients plutôt que vers les secteurs les plus rentables.
Un tel pôle public permettra de garantir l’approvisionnement de médicaments comme le Doliprane, d’éviter les pénuries et d’assurer un contrôle démocratique sur les prix, pour qu’aucun Français ne soit privé de soin à cause de son pouvoir d’achat.
Soutenir l’emploi et préserver le savoir-faire industriel
La France ne peut pas se permettre de sacrifier des milliers d’emplois dans un secteur aussi stratégique que l’industrie pharmaceutique. À l’heure où Sanofi menace de délocaliser ou de restructurer, notre programme défend une protection renforcée des emplois industriels en France et en Europe. Il est essentiel de garantir aux salariés des conditions de travail dignes, ainsi que la reconnaissance de leurs compétences, qui sont le socle de notre indépendance en matière de santé.
Nous proposons également d’interdire les licenciements dans les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires. Nous ne pouvons tolérer que des grands groupes utilisent leurs profits pour enrichir quelques privilégiés au détriment de leurs employés et de notre sécurité sanitaire collective.
Garantir notre souveraineté sanitaire
La crise sanitaire nous l’a cruellement rappelé : notre dépendance vis-à-vis de l’étranger pour les médicaments essentiels nous met en danger. La vente de Doliprane risque de nous rendre encore plus dépendants, en cédant une part de notre production de médicaments à des groupes étrangers. C’est pourquoi nous portons l’objectif de relocaliser les productions essentielles en France et en Europe, pour protéger notre souveraineté sanitaire et éviter les pénuries.
Renforcer la recherche publique et l’accessibilité des soins
Aujourd’hui, la recherche pharmaceutique est trop souvent orientée par les intérêts des grands laboratoires privés, qui privilégient les médicaments les plus rentables au détriment de ceux qui répondent aux besoins réels de la population. Pour lutter contre cette dérive, nous proposons de renforcer la recherche publique et de financer massivement des études indépendantes pour que les traitements essentiels soient accessibles au plus grand nombre. Avec le Nouveau Front Populaire, nous soutenons également une augmentation du financement de la Sécurité sociale et de la santé publique, afin de garantir à chaque citoyen un accès aux soins sans conditions de revenus.
Une industrie pharmaceutique au service de l’intérêt général
La France insoumise défend une vision de l’industrie pharmaceutique au service de l’intérêt général, où la santé prime sur les profits. La vente de Doliprane, motivée par des logiques d’enrichissement rapide, va à l’encontre de cette vision. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à bloquer cette vente, et à engager une réflexion profonde sur le rôle de l’État dans la régulation de la santé. Notre programme inclut l’idée d’un contrôle renforcé des secteurs stratégiques par l’État, pour que les décisions concernant des biens essentiels comme le Doliprane soient prises dans l’intérêt de toutes et tous.
Mobilisons-nous pour une santé publique forte et souveraine
Cette rencontre avec les salariés de Sanofi me confirme la nécessité de poursuivre notre combat pour une santé publique forte, souveraine, et au service de l’humain. À la France insoumise, nous ne cesserons de porter la voix des salariés, des citoyens et des patients pour défendre un modèle de santé qui ne soit pas sacrifié aux logiques du capitalisme financier.
Restons mobilisés pour obliger le secteur pharmaceutique à adopter des conduites responsables !



