Aujourd’hui, il est plus que jamais essentiel de défendre les agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Ce service, dédié à l’accompagnement des jeunes en difficulté et en conflit avec la loi, est en proie à une grave crise suite à la suppression de nombreux postes. Plus de 500 emplois ont été supprimés en catimini cet été par le gouvernement, une décision irresponsable qui va fortement alourdir les charges de travail et prolonger les délais de prise en charge des mineurs.

Le personnel de la PJJ, déjà éprouvé par des conditions de travail dégradées, est encore plus confronté à un risque de surcharge. Cette réduction d’effectifs compromet la qualité du suivi de chaque jeune, augmente la pression sur les agents et contractuels, et risque de laisser de nombreux mineurs sans le soutien nécessaire pour leur réinsertion. Les syndicats alertent sur une situation de casse sociale sans précédent et se mobilisent pour une réponse institutionnelle immédiate afin d’assurer le remplacement des agents licenciés et d’abaisser les normes d’encadrement.

En tant que travailleuse sociale engagée pour la protection de l’enfance, je mesure l’importance de la présence de professionnels qualifiés auprès des jeunes en difficulté. Les conséquences humaines de ces décisions budgétaires sont lourdes, affectant non seulement les jeunes mais aussi leurs familles et le tissu social de nos communautés. Il est impératif de préserver et renforcer la PJJ, d’allouer les ressources nécessaires pour garantir un avenir juste et protecteur pour ces jeunes.

Je continuerai de porter la voix des agents de la PJJ à l’Assemblée nationale pour dénoncer ces coupes inacceptables et plaider pour un système de protection de la jeunesse qui soit à la hauteur de nos valeurs républicaines d’égalité et de solidarité.