Visite au Centre Social et Culturel d’Étouvie

Il est temps d’arrêter de faire des économies sur le dos des quartiers populaires !

Cette semaine, je suis allée à la rencontre de l’équipe du Centre Social et Culturel (CSC) d’Étouvie, dans le quartier populaire d’Amiens, où j’ai pu échanger longuement avec sa directrice, Madame Florence Petit. Ce centre, véritable poumon social, est une ressource précieuse pour les habitants, qu’ils soient jeunes, adultes, ou seniors. Dans un contexte de précarité croissante et de coupures budgétaires à répétition, le CSC offre un soutien indispensable, allant des activités pour les enfants aux services d’accompagnement pour les démarches administratives via les agents de France Services qui se déplacent sur place. Mais ce centre pourtant essentiel fonctionne dans des conditions difficiles.

La réalité est simple : on exige du CSC d’Étouvie d’en faire toujours plus avec toujours moins. Moins de moyens, moins de personnel, moins de soutien. Ces coupes drastiques, qui touchent particulièrement les quartiers populaires, révèlent un choix politique indigne : faire des économies sur le dos des services destinés aux classes populaires. Pourtant, il s’agit d’endroits importants qui apportent de la dignité et du lien social dans des zones trop souvent négligées.

Ce n’est pas seulement un problème de moyens, c’est un problème de priorité ! Pourquoi les habitants d’Étouvie devraient-ils être relégués au rang de citoyens de seconde zone, pendant que d’autres quartiers plus favorisés reçoivent plus de ressources et d’attention ? La mairie d’Amiens doit reconnaître qu’Étouvie n’est pas « juste » le terminus du N1 : c’est un quartier vivant, un quartier digne, avec des familles qui méritent un accès égal aux services publics. Les habitantes et habitants d’Étouvie doivent être traités avec le même respect et la même considération que les autres.

Les équipes du CSC se battent chaque jour, malgré le manque criant de moyens, pour soutenir ce quartier, pour offrir aux enfants un lieu sûr, aux familles un soutien précieux, et aux personnes isolées un espace d’écoute. Cette situation est intenable. Combien de temps encore peuvent-ils fonctionner sous la pression d’austérités décidées sans égard pour les conséquences humaines ?

Le CSC d’Étouvie doit recevoir les moyens nécessaires pour accomplir ses missions dignement, et ce quartier mérite le même respect que les autres. Il est temps d’agir pour que les quartiers populaires ne soient plus les premières victimes des politiques d’austérité.

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